Patricia Kopatchinskaja
violon
Quel que soit le compositeur auquel se frotte Patricia Kopatchinskaja, qu’il soit traditionnellement classique ou résolument contemporain, son approche non conventionnelle plonge le public au cœur de l’œuvre. Le Times de mai 2019 la compare à un chat jouant avec un papillon, donnant l’image d’une violoniste prête à bondir sur une phrase musicale, en répondant aux premiers violons ou en réalisant un duo avec une clarinette aux sons joyeux. La critique dit ainsi de la violoniste qu’elle fait sortir le familier des sentiers battus.
Née en Moldavie dans une famille de musiciens, Patricia Kopatchinskaja commence le violon à l’âge de 6 ans. À 13 ans, elle déménage à Vienne avec sa famille où elle poursuit son éducation musicale à l’Académie de musique et des arts du spectacle. En 1993, elle part pour Berne et termine sa formation en musique avec Igor Ozim. En 2000, elle gagne le premier prix de l’International Szering Competition, qui la propulse en tant que violoniste professionnelle. En 2002, elle remporte le Crédit Suisse Young Artist Award.
Son style unique et radical l’amène à jouer avec les plus grands ensembles, tels que l’Orchestre philharmonique de Berlin ou encore celui de Montréal. À l’aise dans des styles très différents, allant de la Renaissance à nos jours en passant par le répertoire romantique, Patricia Kopatchinskaja bouscule les normes de la musique classique en jouant des œuvres de compositeurs traditionnels dans des contextes et des mises en scène modernes. Ainsi, en 2016, elle crée le projet « Bye Bye Beethoven » avec l’Orchestre de chambre Mahler et, en 2017, élabore le projet « Dies Irae » en réponse à la crise du climat, pour le festival de Lucerne. Elle crée également plusieurs projets avec la Camerata Bern : « War and Chips », « Maria Mater Meretrix », une odyssée musicale parcourant des vies de femmes, et « Time and Eternity ». Elle est en tournée européenne avec sa production de « Pierrot Lunaire » durant la saison 2020/2021.
Durant cette saison, elle est également artiste en résidence avec l’Orchestre philharmonique de Radio France, le Bamberger Symphony, le Elbphilharmonie Hamburg, le Southbank Centre London ainsi que le Alte Oper Frankfurt.
Patricia Kopatchinskaja a remporté de nombreux prix pour ses enregistrements, notamment l’International Classical Music Award, le Prix Caecilia, le Recording of the Year Award de la revue Gramophone. Son album « Death and the Maiden », qui comprend des œuvres allant de Dowland à Kurtág, a remporté un Grammy Award en 2018.
Patricia Kopatchinskaja est ambassadrice pour « Terre des Hommes », une organisation suisse d’aide à l’enfance dans le monde.